L’Assurance retraite gère la retraite du régime général de la Sécurité sociale. C’est la retraite de base des salariés de l’industrie, du commerce et des services. Sur 10 Français, 9 y ont cotisé, y cotisent ou y cotiseront.

 

La retraite de base des salariés du secteur privé

L’Assurance retraite est constituée par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav) et son réseau régional (Carsat, CGSS, CSS). Ces organismes gèrent la retraite du régime général de la Sécurité sociale. Il s’agit de la retraite obligatoire de base pour les salariés de l’industrie, du commerce et des services.

La Cnav, établissement public à caractère administratif, remplit une double fonction :

  • en tant que caisse nationale, elle définit les orientations de la branche retraite ;
  • en Île-de-France, elle gère directement la retraite du régime général en assurant la tenue des comptes des cotisants, le calcul et le paiement des retraites et des prestations d’action sociale.

Les salariés du secteur privé cotisent également à des régimes complémentaires obligatoires, tels que l’Agirc (Association générale des institutions de retraite des cadres) et l’Arrco (Association des régimes de retraite complémentaires).

Outre le régime général, il existe d’autres régimes de retraite liés à certaines professions : régime des fonctionnaires, régime agricole…

 

Le plus important régime de France

 Le régime général est le premier régime de retraite français. Il couvre 68,4 % des actifs en 2014. Le nombre de cotisants s’élève à 17,56 millions. Quant aux retraités du régime général, ils sont 13,7 millions en 2014.

A titre de comparaison, les régimes spéciaux des salariés du secteur public (État, collectivités locales, entreprises publiques) représentent 18,3 % des actifs en 2014. A cette même date, les régimes des non-salariés (artisans, commerçants, professions libérales et agriculteurs), concernent, quant à eux, 10,7 % de la population active.

 

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Un mode de gestion par répartition et des mécanismes de solidarité

Le système de retraite français est fondé sur le principe de la répartition. Dans un tel système, les actifs financent les retraites de leurs aînés et s’ouvrent des droits pour leur propre retraite. Ce sont les cotisations d’aujourd’hui qui financent les retraites d’aujourd’hui, à la différence d’un système par capitalisation.

Par ailleurs, notre système comporte une forte dimension familiale. Des mécanismes sont prévus pour accorder certains droits aux pères et mères de famille. Avec les retraites de réversion, le conjoint survivant peut continuer de bénéficier, sous conditions, d’une partie de la retraite d’un assuré décédé.

Enfin, certains mécanismes de solidarité permettent de prendre en compte les aléas de la vie active qui empêchent l’assuré de cotiser, tels que les situations de chômage ou de maladie.

Ce système de retraite par répartition, conjugué à des mécanismes ouvrant des droits quand on ne cotise pas (maternité, maladie, chômage…), permet une redistribution des revenus favorable aux populations les moins aisées.